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 Authon 1ère page Authon (Loir-et-Cher)  Authon 3ème page


  Étymologie

Le nom d'AUTHON serait une francisation du latin "Augustodunum", c'est-à-dire "[lieu] dédié à Auguste". Cette hypothèse semble fort probable lorsque l'on voit la graphie ancienne : AUTON, qui rappelle évidemment celle d'AUTUN (71) dont le nom latin était aussi Augustodunum.
Je n'ai pas encore pu consulter d'autres documents que des cartes anciennes, mais à la même époque (1704/1719), à une exception près, toutes les localités portant ce nom s'écrivent ainsi.
Seule la localité d'AUTHON [-ÉBÉON] en Charente-Maritime s'écrit déjà avec un H.
Je serais très intéressée par toute information sur l'étymologie de ces divers toponymes.

 



 Histoire

Ce sont les armes de l'ancien prieuré de l'Étoile que la commune d'Authon a adoptées comme blason.
  D'azur à trois fasces d'or.
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A l'époque celtique, la région d'Authon se trouvait juste à la limite des territoires de trois peuples : les Turons au sud, qui occupaient ce qui deviendrait plus tard la Touraine, les Carnutes au nord-est, qui occupaient le Vendômois, l'Orléanais, le Blésois, le Dunois, le pays chartrain, et les Cénomans au nord-ouest, qui vivaient dans le Perche et le Maine.
Il semble qu'Authon faisait partie du territoire turon, encore que certaines cartes anciennes indiquent une avancée du territoire carnute le long de la vallée de la Brenne.

Quoiqu'il en soit, il est certain que l'emplacement d'Authon était occupé dès l'époque néolithique, comme en témoigne un polissoir situé à quelques centaines de mètres du ruisseau qui traverse le village. Il se trouve sur une propriété privée, mais je pense qu'on peut toujours demander à le voir.
Jusqu'à une époque récente, un autre polissoir, ou du moins un gros fragment, était visible dans le mur d'un porche au centre du village, près de la Poste.
Mais les maisons de ce quartier ayant été complètement transformées après leur rachat par la commune, je ne sais pas ce qu'est devenu ce vestige.

Au moyen-âge, dès le XIIe siècle, Authon vit s'installer, à la suite de la première église, construite au XIe siècle au village, une abbaye de l'ordre des Prémontrés (ordre fondé en 1120 par Saint Norbert, inspiré par la règle de Saint Augustin), à l'Etoile.
Cette abbaye Saint-Sauveur, malgré de nombreuses péripéties violentes (pillage par les soudards anglais pendant la Guerre de Cent ans, par des Routiers en 1519, par les Huguenots en 1570...) perdurera jusqu'à la Révolution. Elle fut donc en activité de 1130 à 1790 pratiquement sans interruption.
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Le château du Fresne sous sa forme actuelle fut construit en 1765, par M. de Marisy, sans doute proche ou à la place d'un château plus ancien, puisqu'on trouve déjà un seigneur du Fresne au XIIIe siècle, Jean, fils de Pierre I Seigneur de Montoire et de Jeanne de Mayenne. C'était un proche de Charles d'Anjou (1227-1285), fils de Louis VIII et frère de Louis IX (Saint Louis), qui fut couronné roi de Sicile en 1266. Il accompagna aussi Louis IX lors des croisades, en Afrique.

Ce château fut la propriété du Général Perron, de son vrai nom Pierre Cullier.
Né en 1753 à Luceau, près de Château-du-Loir, fils d’un modeste tisserand, il partit vers 1774 pour les Indes ; après une vie aventureuse, il devint généralissime des armées du Grand Moghol, luttant, en collaboration avec Tippoo Sahib, dernier nabab du Mahore, pour tenter de repousser les Anglais.
Ayant constitué une prodigieuse fortune, il revint en France en 1803 ; ses enfants s’allièrent aux plus grandes familles françaises. Décédé en 1834, il fut inhumé à Authon.

Le cimetière se trouvait autrefois autour de l'église, mais après la destruction de celle-ci par un incendie, il fut transféré à quelques centaines de mètres, sur la route de Clairmarchais.
L'église actuelle, reconstruite en 1860, est sous le patronage de Saint Hilaire.

En 1848 est fondée l'école Saint-Joseph, école privée qui sera dirigée par des religieuses jusqu'en 1983, à quelques éclipses près. Elle est située route de Montoire, devenue rue du Maine en 1984.

... à suivre ...


Authon au XXe siècle

Première grande convulsion : la Guerre de 1914-1918. Je vous propose de faire un petit tour sur le site MemorialGenWeb, où figurent les noms des enfants d'Authon "Morts pour la France".

Madame Georgette Haguenier, ancienne secrétaire de mairie, évoque sur le site de la municipalité la vie à Authon entre les deux guerres. Je vous invite à faire un tour sur ce site, où l'on parle aussi des mares d'Authon, très nombreuses autrefois.

A l'instar de celle de très nombreux villages, l'histoire d'Authon au XXe siècle est synonyme de lente régression démographique et économique. Depuis quelques années, il semble toutefois que la situation se soit stabilisée.

Lorsque je suis née, en 1947, la population d'Authon était encore proche des 1000 habitants. Au recensement de 1999, elle est de 698.

Au début des années 50, il y avait encore, à Authon, quatre épiceries, deux boucheries, deux boulangeries, trois ou quatre cafés, deux bureaux de tabac, trois écoles (l'école privée, dite "école libre", sur la route de Montoire, les deux écoles publiques, celle des garçons près de la mairie, et celle des filles, route de Château-Renault), un bureau de poste, un coiffeur, une caserne de pompiers, un curé, un médecin, une gare (de marchandises seulement), deux (ou trois ?) entreprises de maçonnerie, une entreprise de peinture, deux menuiseries, un charpentier-couvreur, un moulin encore en activité, un forgeron et maréchal-ferrand, un sellier-bourrelier, un tonnelier, un garage, deux réparateurs de machines agricoles, un grainetier, deux plombiers, un marchand de chaussures et cordonnier... J'en oublie sans doute.

Actuellement, il reste la boulangerie, le bureau de poste, les écoles (l'école St Joseph, rue du Maine, l'école publique, rue de Touraine, ressuscitée après une fermeture de quelques années... et des luttes épiques... et l'école maternelle, rue de l'Eglise), un commerce d'alimentation — intermittent, me semble-t-il — avec un rayon boucherie, un menuisier, un maçon, un garage, un café-restaurant-bureau de tabac, un plombier-dépôt de gaz-buvette.

Les fêtes locales, dites "assemblées" : la Quasimodo, le 14 juillet, le 15 août, toutes sur les Allées.
Elles étaient autrefois très vivantes, avec manèges, tirs, boutiques foraines diverses, bals, défilés, etc...
Il faut ajouter la fête de Blanchamp (début juillet, me semble-t-il), kermesse de l'école privée.




Quelques liens où l'on parle de l'histoire d'Authon :
Population

1790 :   881 habitants
...
1897 : 1019 habitants
...
1982 :   699 habitants
1990 :   705 habitants
1999 :   698 habitants


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